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CCI de la Drôme
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L’Alambic de la Tour d’Albon redonne vie aux spiritueux locaux

À Albon, au pied au pied de la Tour, le jeune Corentin Rignol fait partie des derniers distillateurs artisanaux français, un savoir-faire qu’il tente de renouveler et de faire connaître.
Alambic

Passionné de vins et spiritueux - il aidait sa grand-mère à fabriquer la liqueur de verveine dès son plus jeune âge -, et profondément ancré à son territoire, Corentin Rignol s’est lancé avec détermination dans son projet de distillerie artisanale, après 10 ans passés dans l’agroalimentaire puis la musique. « Un chemin de croix au regard des contraintes administratives liées à la vente d’alcool en France. » Formé par le Syndicat National des Bouilleurs Ambulants, il rachète un alambic à vapeur datant de 1925 et le rénove entièrement. « J’ai gagné entre 5 et 10 ans d’expérience, je connais ma machine par cœur ! ». 


Depuis décembre dernier, et grâce à un investissement global d’environ 50 K€, il commercialise plusieurs spécialités locales sous la marque « l’Alambic de la Tour d’Albon » : la liqueur de verveine, cultivée à Albon dans le champ de son grand-père et effeuillée manuellement avant macération ; l’eau de vie de Poire Williams, composée de fruits de la Valloire et issue d’une distillation lente ; la liqueur de CBD, dont le chanvre est cultivé à Anneyron, médaille d’or au concours international des spiritueux de Lyon en 2024 ; enfin, « le jaune », un pastis local et artisanal dont l’anis et la réglisse sont transformés à Grenoble. 


Près de 4 000 bouteilles ont déjà été vendues, que ce soit via la vente en ligne, des foires et marchés, dans les bars/restaurants ou dans une vingtaine de points de vente locaux. « J’envisage désormais d’avoir recours à des commerciaux indépendants pour élargir la zone de chalandise. » 


Pour faire connaître son métier et partager ce savoir-faire ancestral, Corentin propose une distillation à façon pour les « bouilleurs de cru », des particuliers qui souhaitent transformer leurs fruits pour obtenir leur propre eau-de-vie. En plus d’avoir intégré le syndicat national pour développer l’activité, il travaille également sur plusieurs projets de développement comme une liqueur poire-café en partenariat avec Ma Pause, torréfacteur d’Anneyron ; la distillation de pommes ; une plantation d’arquebuse ou encore le lancement d’une gamme sans alcool.