Le vertige alarmant des chiffres autour de ce phénomène en fait désormais une cause prioritaire pour le Gouvernement et l’ensemble des acteurs économiques.
En 2020, CCI France et CCI Ile-de-France ont publié l’étude "Pérenniser l'entreprise face au risque cyber. De la cybersécurité à la cyberrésilience", soulignant que les pratiques de cyber protection déployées jusqu’à présent par les entreprises, quant elles en avaient, ne suffisent plus à endiguer le risque. L’élan de digitalisation porté par la crise du Covid19, vital pour beaucoup d’entreprises, démultiplie le volume de victimes potentielles. Et l’interconnexion croissante des systèmes entre partenaires commerciaux amplifie la viralisation des défaillances.
Ainsi, au-delà des équipements de protection les plus performants, il y a urgence à éveiller les consciences sur la question de la responsabilité personnelle de chaque salarié et dirigeant pour d’apprendre à contrôler le risque collectivement et intégrer dans le quotidien de l’entreprise de nouvelles pratiques de lutte contre les virus et autres ransomware.
Cette approche collective et pédagogique, c’est ce que l’étude citée plus haut met en évidence et ce que BPI décortique dans son guide publié récemment en partenariat avecCybermalveillance.gouv.fr : « Guide cybersécurité à destination des dirigeants de TPE, PME et ETI : bonnes pratiques et réflexes à adopter en cas de cyberattaques ». En plus de détailler les conseils de prévention,BPI etCybermalveillance.gouv.fr mettent à disposition plusieurs dispositifs pour accompagner les chefs d’entreprise victimes d’attaques digitales.
Le maillon faible dans le cyber-monde, c’est le collaborateur ou l’entrepreneur derrière son écran. Il est donc essentiel de sensibiliser, à tout le moins, voire de former toute l’entreprise à contrer le risque et détecter les cyber-dangers. En ce sens, et pressentant la menace croître du fait du télétravail généralisé, la CCI de la Drôme a mis en place en 2020 plusieurs formations sur le sujet de la cybersécurité.