Cela s’adresse à toutes les entreprises qui consacrent de l’investissement à développer de nouveaux produits et qui veulent en conserver l’avantage. Le but est notamment de protéger ses innovations pour éviter que les concurrents ne les exploitent sans avoir eu à faire l’effort de les concevoir. Car c’est cette innovation qui va permettre aux entreprises de se différencier des concurrents, notamment ceux pouvant tirer les coûts et les prix vers le bas. Le recours à la propriété industrielle est un outil au service du développement de l’entreprise : il permet de transformer un investissement en avantage concurrentiel durable. Pour une entreprise, déposer un brevet, c’est aussi se distinguer, être attractif. Pour autant, le but n’est pas en soi de faire de la propriété industrielle. Il faut que cela soit une fonction support au service de l’entreprise, que cela s’inscrive dans sa stratégie de développement.
Le détenteur du brevet peut accorder des licences : les entreprises qui souhaiteront utiliser sa technologie devront rémunérer le propriétaire du brevet par le biais de royalties assimilables à un loyer. Cela représente donc une valeur patrimoniale. Grâce à son portefeuille de titres, l’entreprise enrichit son capital immatériel et dispose de sources de revenus tangibles. C’est bon également pour l’image de l’entreprise. Valoriser ses créations, ses innovations, cela renforce sa crédibilité auprès de ses concurrents, clients et partenaires, notamment financiers.
Le risque est de perdre des parts de marché, d’être évincé par des concurrents plus gros ou plus agressifs en termes de coûts. D’avoir réalisé un investissement en R&D sans pouvoir en retirer les fruits si ce qui en résulte est exploitable par tous.
La première est évidemment de protéger un avantage concurrentiel, de mettre une barrière à l’entrée. Mais il représente également un levier de négociation avec les clients et les partenaires ainsi qu’un outil marketing puissant. Dans le même temps, le brevet a un effet dissuasif, il permet de gagner du temps sur les marchés, de gêner les concurrents, de prendre une certaine avance commerciale. Enfin sa valorisation s’inscrit à l’actif du patrimoine de l’entreprise. Soit un élément de plus d’attractivité aux yeux des investisseurs ou des partenaires commerciaux ou financiers.
Cela n’est pas si compliqué ! Pour les néophytes, je ne peux que leur conseiller de contacter l’INPI : c’est un établissement public, objectif, qui accompagne gratuitement les entreprises. Nous sommes là pour les familiariser avec le sujet et pouvons leur proposer des rendez-vous, parfois en commun avec la CCI, pour dégrossir le sujet, et les orienter vers les professionnels qui seront les plus aptes à les accompagner dans ces démarches.